mardi 7 juin 2011

Affaire Strauss-Kahn : Not guilty, le choix de l'innocence...

Hier, pour la première fois depuis son arrestation, Dominique Strauss-Kahn a enfin pu prononcer quelques mots devant le juge de la Cour Criminelle de New-York et face au public mondial grâce aux caméras présentes dans le tribunal. 


Par ces simples mots : "not guilty", DSK a signifié son intention de plaider non coupable et de se battre avec ses avocats afin que son innocence soit reconnue.

Pendant qu'une nuée de femmes de chambres d'hôtels réunie opportunément devant l'entrée du tribunal huait l'ancien directeur général du FMI, M. Strauss-Kahn a fait le choix de la non culpabilité.

C'est donc maintenant à l'accusation de prouver que les allégations de la plaignante, supposée victime, sont bel et bien fondées et disent de manière irréfutable qu'il y a bien eu le 14 mai dernier, tous les sévices sexuels décrits par Naffisatou Diallo dans la chambre du Sofitel.

Aux USA ce n'est pas comme en France, il n'y a pas de juge d'instruction qui doit instruire un dossier à charge et à décharge. Le procureur a pour mission de prouver la culpabilité d'un accusé.

Mais parfois, le dossier de l'accusation est particulièrement vide, ou d'autres fois il est tellement pourri que l'accusation est forcée d'abandonner les charges qu'elle a retenu contre l'accusé.

Lorsqu'on analyse les faits, les zones d'ombre apparaissent :
On a un horaire de l'agression qui change, de 13H00 on passe à 12H00, selon la Police New-yorkaise... Pour quelle raison cet horaire change-t-il ?

Lorsqu'on regarde DSK, on a un homme qui ne quitte pas l'hôtel précipitamment vers 12H30... Il prend le temps de saluer une française avec qui il échange quelques mots... 

Un homme qui déjeune avec sa fille au restaurant.


Un homme qui n'est pas particulièrement pressé de quitter les USA...


Un homme qui passe un coup de fil pour récupérer son portable ... 

Un homme qui ne manifeste pas de panique particulière à l'aéroport... 

Un homme qui montre une surprise totale lors de son arrestation dans l'avion... 

Un homme que l'on met en garde à vue durant plus de trente heure... 

Un homme que l'on expose aux caméras du monde entier... 

Un homme que l'on présente avec les mains menottées dans le dos, pas rasé, dans une posture de soumission totale à l'autorité... Il n'a pas la tête d'un homme innocent !

Un homme à qui l'on a dit, comme à la Presse mondiale : que l'on a d'abord vu la plaignante sortir de sa chambre, profondément troublée, que l'on a des preuves, qu'il s'est passé quelque chose et qu'il ferait mieux d'avouer... 

C'est bien ce qui se passe durant l'interrogatoire qui a duré plus de trente heures... 

Au public, on explique que la plaignante a appelé son frère au téléphone, et que c'est lui qui a conseillé de déposer plainte et de prendre un avocat...


Au final on s'aperçoit que le frère n'est pas le frère, et que la plaignante a mis plus d'une heure avant d'appeler la police...


Et puis on sait aujourd'hui que si la Police a changé l'horaire de l'agression, c'est parce que le témoignage de Camille, la fille de DSK, prouvait que son père déjeunait avec elle au restaurant.


Tout cela fait vraiment beaucoup de zones d'ombre...


Et il y a aussi cette caméra de vidéo surveillance qui est supposée être en panne. Chacun sait pourtant que dans tous les grands hôtels de la planète, ces caméras tournent sans discontinuer 24H / 24H pour la sécurité des établissements et des clients.


Au Sofitel de New-York qui est l'un des établissements réputés du Groupe Accor, il est surprenant qu'une telle panne de caméra puisse se produire sans que celle-ci ait été remplacée.


Peut-être n'a-t-on pas encore interrogé en profondeur toutes les personnes qui ont quelque chose à voir avec cette troublante affaire.


Dans ce monde policé, envahi de multiples yeux électroniques, il doit bien exister quelque part un film vidéo montrant l'ex directeur général du FMI en train d'arriver au restaurant... Avec une heure précise ! 

Et même si la ou les caméras ne tournent pas continuellement, au moins toutes les vingt secondes il devrait y avoir quelques images de DSK dans ses déplacements... 

Au moins dans la rue, et puis pour régler ses notes d'hôtel et de restaurant. Avec des preuves horaires précises. Montant dans une voiture, en descendant, payant à la caisse du restaurant, entrant dans l'aéroport, entrant en zone douanière.

Avec la surveillance permanente des dangers d'attentats, les yeux de la sécurité publique sont bien présents et peuvent être exploités.

On imagine mal que les services de police de la ville de New-York pourraient avoir des preuves des déplacements de Dominique Strauss-Kahn et ne les présentent pas spontanément à ses défenseurs.

Ceux qui, peut-être un jour, condamneront ou pas DSK devront aller : "au delà du doute raisonnable" pour pouvoir le condamner...

Et personne ne peut faire le procès de Dominique Strauss-Kahn avant que toute l'investigation ait été faite.

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