mercredi 9 mai 2012

Euro-Croissance contre dette Européenne

Il est un gâteau sans cesse renouvelé auquel ne sont pas prêts à renoncer les spéculateurs... Le dessert boursier que l'on prend en jouant à la hausse ou à la baisse les entreprises d'Europe et du monde en fonction des effets d'annonces politiques et des choix industriels et financiers.


Chaque fin de semaine, ceux qu'on ose encore appeler des investisseurs, mais qu'il faut immédiatement re-qualifier en spéculateurs font leurs prises de bénéfice en fonction du "jeu" à la baisse ou à la hausse !


Pour ceux qui ne connaissent pas la bourse, vous avez bien lu : les spéculateurs / investisseurs jouent avec vos vies, avec nos vies, avec nos entreprises, avec nos emplois et avec notre pouvoir d'achat.


Hier c'est la Grèce (dette 144 % de son PIB) que les jeux spéculatifs assassinaient avec des taux d'intérêts anormalement élevés... Aujourd'hui, c'est l'Espagne, l'Italie , l'Irlande et le Portugal qui se trouvent attaqués. 


Quels autres pays européens risquent d'être mis en danger d'être mangé demain par la spéculation. La France, peut-être... Sauf que François Hollande est devenu Président de la République et il paraît fermement décidé à agir vite et à lutter contre les assassins du marché ! Il rencontrera ses homologues européens le 23 mai prochain.


La solution pourrait être de mutualiser la dette européenne car cela casserait les appétits spéculatifs ! Mais cela jusqu'alors l'Allemagne d'Angela Merkel n'en voulait pas... (Peut-être la vision "Merkozy) Voire créer les "Eurobonds".


La crise de 2008 et les promesses des chefs d'Etats de réguler les marché n'ont pas porté leurs leçons, le marché n'a pas été régulé, les bourses n'ont pas vu se poser de verrous en cas de signaux de danger.


Tous font très exactement ce qu'il ne faudrait pas faire : du profit, du profit encore et toujours plus de profit, le "petit chouïa" spéculatif de plus, jusqu'à la rupture et l'emballement du marché à la baisse, puis à la hausse ! Puis à nouveau à la baisse... (Voir film "Le sucre" de Jacques Rouffio dans les années 70).


C'est cela qu'il faut parvenir à casser en Europe, cette dynamique baissière ou haussière qui est le fait des spéculateurs, car le marché ne reflète absolument pas la réalité !  Il ne faut laisser tomber aucun pays d'Europe, même pas la Grèce... 


Comme aux Etats-Unis : la phrase "on n'abandonne pas les nôtres" fait partie du langage usuel des américains : Elle doit entrer dans le langage des Européens !


François Hollande peut le faire ! Car il a à sa disposition les moyens légaux qui lui permettraient d'empêcher les dé-localisation d'entreprises rentables (Genre Nouvelle usine Renault au Maroc) et d'empêcher de nouvelles fermetures ou dé-localisations... 


Par exemple : Arcelor-Mittal avec le maintien de l'arrêt de ses hauts-fourneaux en France a dé-localisé la production d'acier qui était rentable en Lorraine de France vers la Hongrie et compte mieux revendre avec de gros bénéfices un même acier produit à bas coût aux industriels européens et mondiaux... Il faudrait re-localiser les productions en France...


Les spéculateurs ce sont essentiellement les grands groupes financiers sous forme de fonds de pension ou sous la forme de fonds de performances (Hedge-funds) et aussi les banques qui profitent allègrement des opérations sur leurs salles de marchés et qui tous mettent les pieds dans le plat de beurre !


Avec François Hollande et les chefs d'Etats européens soucieux du bien être de leurs concitoyens, nous pouvons changer la donne, car nous sommes 27 pays européens unis autour de l'Euro... Donc 27 économies indépendantes et puissantes unies autour d'une même monnaie, mais pas encore de fédération.


Notre monnaie unique est trop forte selon les uns : 1,33 dollars hier pour un euro, et instantanément, par le "jeu" des spéculateurs qui misent à la  hausse ou à la baisse sur les monnaies, la valeur de l'Euro baisse à 1,30 dollars pour un Euro au 9 mai 2012...


Il faut savoir que ceux qui "ont joué" notre monnaie à la baisse ont anticipé une éventuelle baisse des bourses européennes sur la journée du 08 mai, fériée en France. Il est vrai que l'Euro est un peu fort, mais il ne reflète en réalité que la puissance des 27 économies indépendantes des 27 pays européens.


Le Dollar bien plus faible est soutenu par les économies des monarchies pétrolières, de la Chine et de l'Angleterre pour lesquelles il était vital de faire sortir les Etats-Unis de la crise, artificiellement en achetant massivement des bons du Trésor américains dès le mois de septembre 2011.


Et donc un Dollar plus faible que l'Euro dope l'économie américaine et favorise les exportations US. Les spéculateurs étaient les responsables de la crise aux Etats-Unis en 1929, aujourd'hui ils aimeraient réitérer l'opération contre l'Europe et son économie.


Mais quand on compare la dette américaine qui avec 15000 milliards de Dollars de dettes dépasse les 100% de son produit intérieur brut :  la dette à risque cumulée de la zone euro n'était en septembre 2011 que de : calculés en "Encours total d'obligations publiques en zone Euro" de 5413 milliards de Dollars, donc bien moins important en dettes à risque que les USA... (La Grèce 144 % aujourd'hui de son PIB en dette totale)


-Encours total d’obligations publiques en zone euro de 5 413 milliards €, soit Grèce 328 Mds€, risque 200 Mds€ (60%), Portugal 160 Mds€, risque 80 Mds€ (50%), Irlande 148 Mds€, risque 40 Mds€ (30%), Espagne 638 Mds€, risque 320 Mds€ (50%), Italie 1843 Mds€, risque 600 Mds€ (30%) 
Source : http://nonaladette.canalblog.com/archives/2011/09/07/21966305.html


Heureusement avec 27 pays et 27 économies indépendantes et unies, cela devrait au final ne pas être possible pour les argentiers du libéralisme et de la mondialisation de mettre à genoux l'Europe. Ces spéculateurs et fossoyeurs de l'économie réelle trouveront face à eux des gestionnaires Chefs d'Etats... Qui nous l'espérons changeront la donne. 


Avec François Hollande, Angela Merkel semble ne pas être hostile à se reconvertir  aux vertus de l'EURO - CROISSANCE... Même Barack Obama et les chinois qui viennent d'accuser une légère baisse de leur croissance semble avoir compris que la clé du redressement mondial passe aussi par la croissance européenne...

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